Méthode de mise en place d'un appel à communs
Voici les citations de plusieurs projets sélectionnés lors de l’appel à projet de 2016, et accompagnés dans le développement des communs au sein de La Fabrique des Mobilités
- “Les biens communs fournissent une meilleure disponibilité et utilisation des ressources. C'est la bibliothèque 3.0 pour construire les applications de demain” Jean-Louis Peyre, CEO of Comthings
- “La notion de communs est une philosophie de partage qui doit générer un mode d'action plus collaboratif” Jean-Remy Cazeaux, CEO of Wecoop
- “Quand on cherche à fabriquer des service collaboratifs avec des biens particuliers, on a besoin de mettre nos idées en commun, la Fabrique est pensée pour cela" Laurent Maghdissian, co-fondateur de OuiHop.
Nous avons identifié que certains des projets avaient pleinement compris l'intérêt des communs, par exemple en permettant d’économiser du temps et du budget. Ou alors en se concentrant sur la vraie valeur ajoutée de leur initiative.
Voici quelques exemples de communs proposés par des porteurs de projets :
- Oui Hop (Smart Auto Stop) a proposé de partager les trajets des automobilistes pour mettre en évidence les flux de traffic, mais à condition de garantir l’anonymat des données
- Olli (Local Motors) a ouvert une nouvelle usine de micro à Berlin où il est possible prototyper des projets de véhicules open source.
- PetitBus (Engie) publiera une base de donnée à jour des établissements scolaires.
- Welo (Wecoop) a produit du matériel ouvert pour gérer les bicyclettes connectées.
- Mobiliser (Mobi-lise) étudie la possibilité de partager son application qui suit les déplacements de personnes, à condition qu'elle soit gérée par un tiers de confiance comme la FabMob
- Zouzoucar souhaite partager les connaissances qu'il a tiré d'une formation Stanford sur l'entrepreneuriat.
Pour autant il s’est avéré difficile de passer du temps à partager des communs sans avoir à côté de soi d’autres acteurs qui font aussi ce choix. Par ailleurs, cela ne permet pas à des communs d’être construits et gérés collectivement, ce qui risque de limiter la durée de vie de ces ressources. Elle pourraient rapidement ne plus être à jour si plusieurs acteurs ne s’en emparent pas et les alimentent à leur tour.
Or, sur cette question des communs, la sélection d’un porteur de projet par domaine à travers le dispositif de l’appel à projets nous a coupé de ceux qui n’avaient pas été choisis, mais qui auraient pu contribuer à nourrir les communs.
C'est pourquoi la Fabrique a décidé de changer sa stratégie afin d'accélérer le développement de nouveaux biens communs en réunissant l’ensemble des acteurs d’un domaine, sans en sélectionner un en particulier. Au contraire, le travail visait à les faire travailler ensemble pour qu’ils identifient les communs à sélectionner et que la Fabrique des Mobilités puisse soutenir ces ressources partagées. Cela s’est traduit par le lancement de l’appel à communs, où différentes organisations et projets se regrouperont autour d’un intérêt à développer le même commun.
L’évolution de l’appel à projet vers un appel à communs[modifier | modifier le wikicode]
Avec cet appel à communs, la Fabrique organise l’identification et la production de ressources ouvertes et mutualisées entre plusieurs acteurs hétérogènes même en compétition : startups, mais aussi industries, laboratoires et territoires.
Cet appel à commun, ouvert à tous, permet ainsi à toutes les parties prenantes de se manifester, de rejoindre une ressource déjà identifiée ou d’en initier une nouvelle.
Il est proposé à tous les acteurs des mobilités de venir d’abord étudier les ressources proposés pour apporter leurs soutiens sous toutes les formes : contributions en compétences, en moyens techniques ou financiers. Il est également possible d’apporter des ressources à tous les projets via la Fabrique qui pourra les centraliser. Pour chaque ressource, il est mentionné les premiers besoins pour pouvoir commencer à réaliser le commun. Une fois le projet complètement décrit en terme de livrables produits, de licence ouverte utilisée, de communautés et de coût, des co-financements sont étudiés. Les projets « prêts à commencer » seront étudiés en premier.
Pour avancer sur l’identification et la construction de ces projets, la Fabrique organise régulièrement des ateliers très opérationnels pour faciliter la rédaction et le travail collaboratif.
Deux défis[modifier | modifier le wikicode]
Pour commencer, la FabMob a décidé de travailler sur des biens communs reliés à l'un des deux défis qui ont été identifiés par rapport à des enjeux que personne n’a réussi à défricher.
Le premier est dédié à la façon d'accélérer le déploiement du covoiturage quotidien. Lorsque nous avons reçu la réponse à l'Appel à projets, nous avions compté environ 10 projets sur le covoiturage quotidien. Plutôt que d’en sélectionner un, l’idée était de les faire travailler ensemble pour qu’en partageant, une diversité de projets puisse se développer et répondre à l’enjeu du covoiturage quotidien et dynamique.
Nous avons rapidement reçu des propositions intéressantes.
Par exemple, la création d'une preuve commune de covoiturage, où il est question de développer une solution permettant de certifier qu'un covoiturage a eu lieu, quel que soit le service utilisé. Cette preuve permettrait dès lors à d'autres acteurs de donner des avantages et incitatifs aux personnes qui covoiturent.
Un autre exemple est la création d'une base de données commune des points d’arrêt du covoiturage. Plusieurs acteurs avaient commencé ce travail de manière solitaire, alors même que cela ne représente pas pour eux un enjeu stratégique. L’idée était dès lors de faire travailler tous ces acteurs ensemble pour produire cette base de donnée. Le deuxième défi à relever concerne le développement de solutions de mobilité personnelle peu coûteuses et durables. L'objectif est de fournir une solution de mobilité abordable pour une distribution étendue dans les petites et moyennes communautés. Un exemple d'un commun proposé par la communauté est la création d'un service de vélo partagé pour les individus. Ce projet pourrait enrichir le nombre de vélos disponibles à la location.
Exemple d'un défi de la fabmob
La sélection des communs à financer sera définie sous deux angles :
- L'implication factuelle des entrepreneurs dans la Fabrique (évènements, ateliers, documentation dans le wiki) et dans les projets de l'appel à commun. Plus la startup est impliquée, plus les communs qu’elle développe ont des chances d’être soutenus, voir elle même d’être accompagnée à travers un prochain appel à projet. Par ailleurs, un dispositif présenté ci dessous lui donne des droits de vote “financiers” sur les communs à soutenir.
- Le nombre d’entreprises souhaitant contribuer aux communs présentés. La Fabrique va soutenir les communs les plus plébiscités.
Quel outillage et méthodologie déployée pour mettre en place l’appel à communs ?[modifier | modifier le wikicode]
Pour produire des ressources en commun avec les acteurs de la mobilité, il a été nécessaire de mettre en place une méthode et des outils bien spécifiques.
L’enjeu est de faire émerger des ressources utiles, mutualisables et non concurrentielles et de permettre aux acteurs de se coordonner pour rejoindre les ressources qu’ils jugent intéressantes. Naturellement, par la mise en place d’un système simple, où chaque partenaire participe aux choix des communs à financer, le processus doit permettre de faire émerger les communs les plus utiles individuellement et collectivement.
Identifier les acteurs de la communauté et les impliquer dans la démarche par des rencontres régulières et la participation à un espace d’échange en ligne[modifier | modifier le wikicode]
Pour réussir ce travail, nous avons mis en place :
- Un espace d’échange en présentiel :
Les acteurs s’engagent à participer à des ateliers organisés régulièrement. Ces ateliers ont pour objectif de travailler collectivement sur les ressources à produire. Par exemple, du code peut y être développé, des améliorations de la documentation, des solutions identifiées et rédigées pour avancer sur une démarche, etc… Afin de faciliter ce travail et éviter une coordination trop lourde, un lieu de rencontre et une date régulière (par exemple le premier mardi tous les deux mois) a été trouvée avec une personne référente de l’animation.
Les rencontres doivent être animées pour favoriser la stigmergie plutôt que la réunionite. Nous avons proposé pour cela une méthode d'animation qui permette d'agir concrètement durant les temps de rencontre (Voir la fiche d’animation ci dessous).
- Un espace d’échange en ligne qui doit comprendre :
- Un moyen pour les acteurs les plus mobilisés d’échanger facilement de manière synchrone. Pour cela, un outil de discussion de type “chat” est préconisé. La Fabrique des Mobilités a décidé d’utiliser Slack.
- Un espace d’échange asynchrone qui permet des échanges de type questions/réponses plus construits ainsi qu’un moyen de faire des annonces ou des rappels.. Un outil de type liste de discussion (framalistes) ou de type forum (discourse) ou un outil permettant les deux est préconisé. Il est probable que la Fabrique des Mobilités utilise à terme des listes de discussion en lien avec l’espace de discussion du wiki de la Fabrique des Mobilités (cet espace n’est pas encore actif, et sera basé sur le plugin Flow de Mediawiki). Un bel exemple de ce type d’outil est le forum discourse de l’Etalab, où des agents de services publics échangent avec ses administrés dans un espace ouvert à tous : https://forum.etalab.gouv.fr
- Un espace pour capitaliser la connaissance au fil de l’eau et compléter des documents. Pour cela, un wiki de type mediawiki est préconisé associé aux outils de travail collaboratif de type google docs. C’est ce qui a été mis en place au sein de La Fabrique des Mobilités.
- Pour permettre de se parler régulièrement, l’utilisation d’un système d’audioconférence via un numéro de téléphonie fixe est très pratique. L’utilisation du système d’audioconférence a été privilégié par la Fabrique des Mobilités, car en général, tout le monde à un téléphone portable à proximité qui fonctionne. Mais il est possible d’utiliser aussi des outils en ligne de type Google Hangout ou de type Appear.in
Identifier les briques à mutualiser et demander à chaque partenaire de se positionner sur les ressources qu’il produit ou souhaiterait produire[modifier | modifier le wikicode]
Ci dessus, l’exemple de l’outil pour organiser l’appel à communs qui permet de lister, sur un défi particulier, l’ensemble des organisations intéressées pour contribuer à la production de communs à produire ensemble.
Liste des communs de la fabmob
Ici par exemple, 6 organisations se sont positionnées sur l’enjeu de travailler sur la Preuve de covoiturage. Là où 8 organisations souhaitent travailler sur les enjeux d’interopérabilité.
S’organiser pour cofinancer les briques[modifier | modifier le wikicode]
Chaque commun ayant décrit son projet et son besoin financier fait une demande sur un outil dédié à la prise de décision collective qui permet de faire les choix de dépenses à engager. Cet outil est une sorte de système de financement participatif interne à une communauté. Afin de rendre le choix des communs soutenus les plus représentatifs de la communauté, l’ensemble des acteurs peuvent recevoir un budget qu’ils peuvent attribuer aux ressources à produire leur choix. Ce budget peut dépendre du financement qu’ils ont investi dans le défi en question (voir être équivalent à 100%). Cela se fait grâce à l’outil cobudget.co, où chacun peut voter avec un budget qui lui est attribué sur les «communs» de son choix.
Exemple d'utilisation de cobudget
Le détail d’un projet en cours de financement participatif interne à la communauté du covoiturage quotidien
Exemple cobudget dans la fabmob 2
Comment recevoir le financement une fois celui ci validé sur cobudget ?[modifier | modifier le wikicode]
Le projet soutenu doit décider de la structure porteuse du financement qui gérera la redistribution de l’argent aux contributeurs du communs.
Aujourd’hui, le financement proposé est celui de l’ADEME, le temps pour La Fabrique de développer les partenariats financiers. Aussi, ce cofinancement est limité à hauteur de 45% maximum en utilisant le système d'aide de la R&D "développement expérimental". Ce co-financement sera également applicable aux entreprises qui bénéficient déjà d'une aide au titre des minimis (IPME ou Greentech).
Aussi, la demande de financement devra se limiter à ces 45% et le projet doit donc s’engager à trouver les 55% restant pour se mettre place. Prochainement, dès que d’autres partenaires participeront au financement de ce défi, le besoin en cofinancement se réduira.
Par exemple, pour demander 4500 € pour développer une base de donnée commune, le projet doit justifier de 6500 € de cofinancement
Une fois un projet ayant atteint son objectif de financement et assuré d’avoir 55% de cofinancement, celui ci peut prétendre au financement de l’ADEME et passer à l’étape suivante de son développement. Par rapport à l’Ademe, un projet ne pourra demander qu’un seul financement. L’arrivée d’autres financeurs sur ces défis permettra de dépasser cette limitation.
Dans le cas de l’étude sur la preuve de covoiturage, le STIF a validé le cofinancement de 65% du projet, ce qui lui permet de prétendre à l’aide de l’ADEME et d’être mis en place
5.4 - Assurer le suivi d’un commun et sa description[modifier | modifier le wikicode]
Chaque commun dispose d’une fiche, où il est demandé de décrire les éléments suivant afin de pouvoir mettre en place des critères autour du projet :
- description technique et financière pour répondre au défi, bien faire ressortir le POC
- faisabilité technique, simplicité, robustesse,
- capacité à le mettre en oeuvre, maintenir, faire connaitre, déployer,
- communication multicanal, multiacteur
- implication des usagers dans le design
- modèles d'affaires envisagés
- capacité à décrire et extraire de la ressource produite (produit/service) la partie réutilisable, neutre, mutualisable, indépendante du produit/service développé pour ce défi.
Communauté autour du commun
- nombre de personne, expériences
- diversités, complémentarités,
- mode d'organisation, de décision, de financement, aujourd'hui et dans le futur
- reliance à d'autres communautés,
- visibilités, capacité d'engagement
Licences et règles de gestion du commun
- degré d'ouverture,
- simplicité dans la gestion et l'appropriation,
Besoins exprimés pour lancer le projet ou passer à l'étape suivante
- aide financière,
- expertise, territoire,
- Moyens,
- ressources humaines...
Cette fiche est éditable par tous avec un historique des modifications.
Pour certains champs, une autocomplétion permet de rechercher dans la base déjà existante.
Voici l’exemple d’une fiche d’un commun :
ANNEXE - Méthode d’animation pour les rencontres régulières de l’appel à communs
Cette méthode a été mise en place lors de 3 ateliers sur les communs:
- Le 13 octobre 2016 chez Echopen. Le bilan de la rencontre est documenté ici
- Le 7 décembre 2017 au Square Paris Renault. Le bilan de la rencontre est documenté ici
- Le 6 février 2017 au Square Paris Renault. Le bilan de la rencontre est documenté ici
6 - Retour d’expérience sur ces actions autour des communs[modifier | modifier le wikicode]
En réunissant les acteurs lors d’une première rencontre, plusieurs entreprises se sont positionnées sur certaines des ressources proposées. Au fur et à mesure des mois, certains communs avaient identifié jusqu’à une dizaine d’organisations intéressées, comme c’est le cas pour la base de donnée des points de covoiturage. Dans ce cas, il y a un véritable changement de paradigme dans le sens où les acteurs identifiés comme “concurrents” sur le marché sont invités à se rencontrer et à échanger sur leurs besoins pour voir comment mutualiser les efforts et les moyens afin de créer des outils communs.
Quelles avancées ?
Les projets qui vont à priori être financés par l'ADEME dans les mois qui viennent grâce à cet appel à communs (d'ici 2 à 3 mois max, dont certains plus rapidement) sont :
- Une étude sous licence libre sur la preuve de covoiturage
- L'intéropérabilité entre les données de covoiturage
- Base de donnée commune des points de covoiturage
- PVe et stationnement
- Blockchain pour le chèque covoiturage
Nous pouvons prendre en compte aussi ces projets qui ont bénéficié de la dynamique, même si ils sont mis en place en parallèle de l’appel à communs :
- Twizy Open Source Pom : Base matérielle autour de l’automobile.
- EasyTransport : http://slides.com/overflorian/easytransport#/ .
- Catalogue : Une plate-forme de données ouvertes et ouvertes qui recueillera toutes les données de transport ouvertes dans le monde
Enfin, des ressources qui n’ont pas besoin d’être financées ont été construites. Nous les retrouvons en grande partie sur les fiches du wiki. Par exemple, un travail est mené pour que la communauté se mette d’accord sur la définition de ce qu’est une aire de covoiturage, ainsi que sur les “champs de données” de la future base de donnée.
Aujourd’hui, l’appel à commun fonctionne dans la communauté covoiturage et commence avec celle du vélo qu’il faudra animer prochainement.
Par ailleurs, des rencontres se font en dehors de l’appel à communs, entre les acteurs du covoiturage. Par exemple, certaines d’entre eux préparent actuellement une réponse en GIE pour répondre à l’appel d’offre “Démonstrateur de la ville durable”. Ces rencontres n’auraient pas pu se construire sans l’appel à communs qui permet de donner de la consistance à une communauté réunie autour d’un sujet.
Quelles améliorations pour cet appel à communs ?
- Identifier un soutien plus important de l’acteur public pour faciliter l’implication des porteur-ses de projets dans la création de ces communs. Aujourd’hui, l’ADEME cofinance 45% des communs sélectionnés. La Fabrique et les porteurs de projet doivent donc trouver 65% du financement restant. Par ailleurs, de nombreuses structures qui souhaitent se développer autour de la création de plateformes ou d’applications reçoivent des subventions pour des démarches propriétaires avec souvent peu chance que le projet fonctionne au vu de la concurrence dans ce secteur. Un positionnement de l’institution publique sur la production de communs amènerait un usage des dépenses publiques plus riche pour l’écosystème.
- Réussir à amener les entreprises à co financer les communs. En effet, en mutualisant, ces entreprises payent beaucoup moins cher que si elles développent ces ressources seules. Pour autant, l’acte d’engager un financement est difficile tant que les autres ne s’engagent pas aussi. La méthode testée avec l’outil cobudget devrait aider à ce passage à l’acte, au sens où chacun voit l’engagement de l’autre mais garde son engagement financier comme un droit de vote.
- Pour chaque défi, il y a besoin d’une personne ressource connaissant bien le domaine en question et les communs. Cette personne doit être assez neutre pour faire le lien entre tous les acteurs de cet éco-système afin de répondre aux questions des entrepreneurs et faciliter le passage à l’action d’une dynamique de mise en commun. Cet acteur est clé, il doit aussi avoir une compétence d’animation.
Il est très probable que cette démarche d’appels à communs initiée par la Fabrique des Mobilités amène ce type de travail dans d’autres secteurs. Inviter les acteurs à mutualiser, à se rencontrer et à développer des outils communs plutôt qu’à être en concurrence est un véritable enjeu dans le numérique, là où le développement d’une infrastructure et d’une masse critique autour de ces nouveaux services est difficilement accessible pour de petits acteurs, voir même des acteurs nationaux.
Y a t’il un risque de participer à ces appels à communs pour des acteurs qui font exactement la même chose ?
Il pourrait être envisageable de fusionner les activités si le champ d’actions et les objectifs sont identiques entre deux entreprises. Mais dans le cas où il y a des similitudes fortes, les acteurs sont plutôt invités à mettre en avant leurs spécificités pour travailler sur leur complémentarité en se basant sur des ressources communes.
En reprenant cette idée que plus les acteurs travaillent ensemble, plus ils peuvent affiner leur spécificité.
Quelle proposition d’évolution pour l’appel à projet ? La sélection des startups accompagnées par la Fabrique évolue vers un processus inverse dans lequel ce sont les startups les plus impliquées dans les communs qui vont recevoir un accompagnement dédié pour leur permettre d’être encore plus efficaces et engagées. La sélection serait alors réalisée à posteriori et non à priori. Cette approche permet également d’ouvrir tout le dispositif (infrastructure numérique et rencontres physiques) à toutes les startups. A priori, cette sélection des startups à accompagner est perfectible et restera délicate au regard des communs quelque soit le processus. C’est un point de vigilance.
Quels sont les communs accompagnés aujourd’hui ?
Aujourd’hui, la Fabmob a identifié une quarantaine de communs sur lesquels elle concentre son action Ils sont visibles sur cette page : http://wiki.lafabriquedesmobilites.fr/wiki/Cat%C3%A9gorie:Ressource
Par ailleurs, la base de données des communs identifiés au niveau national continue de se compléter au fil du temps.
Aujourd’hui, 260 communs sont identifiés dans le domaine de la mobilité. Ce sont autant de ressources que la FabMob pourra avoir à soutenir demain.