Le Snake-bike
Conception - idée directrice
Suite à l'ensemble des constats décrits sur notre page équipe, il est plus facile de tracer les contours d'un véhicule susceptible de répondre à la majorité des utilisateurs d'automobile, d'aujourd'hui et de demain. Premièrement, les problématiques énergétiques nous ont dirigées vers un véhicule entièrement musculaire, à l'instar du vélo classique. Il sera ainsi plus léger. Ce choix est aussi induit par l'aspect transgénérationnel que doit proposer le véhicule : si celui-ci est trop lourd, il sera trop difficile à manier. Or, la vitesse atteinte grâce à une éventuelle assistance électrique ôte au conducteur l'entière maîtrise de son véhicule, lui apportant une énergie et une inertie qui ne lui sont pas naturelles, ce qui peut être cause d'un sentiment d'insécurité voir d'un risque réel d'accident.
Le Snake bike possède néanmoins une petite batterie électrique pour alimenter les équipements lumineux (feux, clignotants), le matériel de communication (micro, enceinte), un compteur de vitesse ainsi qu'un chargeur de téléphone.
Deuxièmement, l'importance centrale du besoin de sécurité est à prendre très au sérieux dans la conception. Ce sentiment se traduit de plusieurs manières :
- il faut être suffisamment haut pour être visible, particulièrement des conducteurs de SUV de plus en plus massifs ;
- il faut avoir une grande visibilité ;
- il faut être stable dans le véhicule (ce qui peut être difficile, passé un certain âge, sur un deux roues).
C'est pourquoi le Snake bike est assez haut : environ 1m60. Il est constitué de trois roues qui apportent à l'usager confort et tranquillité. Son assise est à hauteur, ce qui implique qu'il est très simple de s'y asseoir et de s'en relever. Il n'y a pas besoin d'être sportif ou spécialement costaud pour s'y installer ou en sortir.
Troisièmement le prix reste et restera un élément central dans l'achat d'un véhicule qui sera, dans un premier temps, hors norme et surtout transitoire. Qui plus est, un outil convivial se doit d'être accessible au plus grand nombre, et cela passe aussi par son coût. Nous nous sommes donc fixés comme objectif de mettre au point un véhicule coûtant moins de 1 500 euros dans le cadre d'une autoconstruction.Multi modalité
L'idée de cette interconnexion entre Snake bikes est qu'il sera possible de changer de mode de transport sans pour autant changer de véhicule : à l'avant de chaque snake bike, un système mécanique simple permet de se fixer à n'importe quel autre snake bike.
Détails techniques
Fixation de chaînage
Pour chaîner plusieurs Snake bikes les uns à la suite des autres, deux contraintes majeures ont été prises en compte :
- Que la fixation et le décrochage soient simples et rapides. Pour cela, nous partons sur des composants standards : la boule de remorque et son accroche. Ainsi, le Snake bike sera compatible aussi avec des remorques classiques.
- Que la trajectoire de l'ensemble du véhicule soit simple. C'est à dire que le meneur n'ait pas à prendre en compte qu'il est accroché à des suiveurs pour anticiper, notamment, ses virages. Avec le système de boule de remorquage, les snake bikes qui se suivent, accrochés en file indienne, dessinent quasiment les même traces de pneu au sol. Ce qui est capital si l'on veut conserver une maniabilité même à plusieurs.
Freinage en commun
Lorsque l'on roule à plusieurs, outre la communication qui nous permet, comme sur un tandem, de synchroniser notre effort physique, le freinage est un sujet capital. Il n'est pas question que toute la capacité de freinage d'un escadron de quatre Snakes ne repose que sur les disques de celui qui dirige. Ceci aurait comme conséquences, d'une part, d'user prématurément le matériel du meneur ; mais surtout, d'autre part, que le freinage ne soit pas suffisant voire ait des comportements imprévisibles quant au déplacement des suiveurs. Ainsi, en plus du chaînage mécanique qui relie les véhicule entre eux, le chaînage numérique permet de synchroniser ce composant sensible.
Pour le moment, deux options s'offrent à nous, sans avoir encore tranché :
- Un frein contrôlé par électronique qui, lorsque le conducteur freine, ferait freiner tous les suiveurs. Cela parait complexe étant donné que rien de la sorte ne semble exister.
- Un câble de frein disponible à chaque extrémité du Snake qui permette d'en faire une extension du frein existant. Reste à voir si la longueur d'un câble de frein peut limiter son efficacité (en d'autres mots : est-ce qu'on peut freiner avec 4 mètres de câbles de frein entre la poignée et le frein).
Dans tous les cas, le câble USB reste capital. Ce câble permet d'une part de communiquer, mais aussi aux microcontrôleurs de partager certaines informations :
- Lors d'un freinage, l'ensemble des feux stop s'illuminent. Cela permet d'informer les autres usagers de la route, mais aussi les pilotes suiveurs de l'escadron pour qu'ils évitent de pédaler pour rien.
- De même, tous les clignotants sont synchronisés.
Communication
Comme énoncé plus haut, la communication entre les pilotes d'un escadron est très importante. C'est d'ailleurs là l'un des intérêts principaux du Snake bike. Lorsqu'on se connecte, le micro et l'enceinte de chaque habitacle est alors relié à l'ensemble des autres. Cela permet de simplement discuter pendant le voyage, mais aussi de s'informer sur ce qui se passe sur la route que tous pourraient ne pas voir. Des messages comme ceux-ci :
- "Voilà un dos d'âne, je vous propose de ralentir." Pour faire cesser les pédalages.
- "Si ça vous dit, on peut prendre la prochaine à droite pour passer devant un magnifique arbre remarquable."
- "J'aurais besoin qu'on s'arrête trèèèès rapidement s'il vous plait..."
- Il y a un 4x4 qui arrive super vite derrière nous, on peut serrer à droite ?"
Constituants du Snake bike
Nous travaillons actuellement sur 3 prototypes constitués chacun d'une combinaison mécanique/coque spécifique. Ce qui nous permet de tester à la fois 3 formats mécaniques et 3 coques différentes. A la fin, nous pourront déterminer la combinaison la plus intéressante (parmi les 9 possibles).
Nous travaillons donc sur :
- Une structure acier avec coque en osier ;
- Une structure aluminium avec coque en papier mâché ;
- Une structure acier avec assistance électrique avec coque en fibre de verre.
Le Snake bike est constitué des éléments suivants :
- un kit de conversion tricycle avec deux roues 20 pouces, freins à disque et système de propulsion à double roue libre ;
- une roue avant directionnelle de 16 pouces ;
- un cadre sur mesure pour relier l'ensemble des constituants ;
- un siège en aluminium et osier tressé ;
- (une coque en osier et en polyester transparent) ;
À cette structure s'ajoutera les composants électroniques suivants :
- une petite batterie 12 volts ;
- des lampes LED pour les clignotants et les feux ;
- un "cerveau" fait à partir d'un module Arduino. Il contrôle la partie audio et le freinage numérique.
- une petite enceinte ;
- un micro ;
- un câble USB qui court de l'avant du véhicule au cerveau ;
- un câble USB qui court du cerveau à l'arrière du véhicule.
Sources
CEREMA : "La mobilité dans les villes moyennes"
CEREMA : "Les seniors : un enjeu pour les politiques de déplacements"
Certu : "La mobilité urbaine en France"
Fichier Véhicule (AAP Ideation) : Fichier Véhicule (AAP Proto) : Fichier associé au guide de montage : Lien vers un espace de stockage des fichiers 3D : Partenaire impliqué (industriel, fablab, labo...) :